C’est dans le quartier de Pigalle que le pâtissier Laurent Favre-Mot a ouvert au mois de juin sa nouvelle boutique. Exit le sud et les sardines de la Canebière, c’est la capitale que le petit marseillais a désormais décidé de conquérir.
On peut exceller dans son métier sans pour autant avoir le diplôme correspondant. Laurent Favre-Mot en est l’exemple vivant, un self made man qui n’a même pas le CAP Pâtissier en poche. Il apprend sur le tas, au fil des expériences professionnelles qui s’ouvrent à lui à Cannes, Saint-Tropez, Londres, Genève ou Milan.
Avec un talent travaillé et un savoir faire certain, il revient en 2012 dans sa ville natale pour créer sa première pâtisserie, rue de Breteuil, dans le 1er arrondissement de Marseille. En un rien de temps, le personnage et ses créations font sensation. Il faut dire que la cuisine est à l’image du bonhomme, punchy et rock n’roll. Sous ses tatouages et sa barbe, l’homme imagine des recettes aussi racées visuellement que gustativement.
Pourtant après trois années, l’expérience tourne court et Laurent décide de baisser rideau pour partir dans une nouvelle aventure parisienne. Près de la rue des Martyrs, il poursuit sur sa lancée marseillaise avec les recettes qui ont fait son succès.
Le motard aime travailler le chocolat (exclusivement bio) et sait garder son âme d’enfant lorsqu’il s’agit d’esthétique. Entre le minot et le bad boy, le grand garçon développe de ludiques gâteaux inspirés de l’univers des jouets (Lego, puzzle…) comme des créations rock n’roll plus proches de son apparence physique. En témoigne le nom de l’œuvre signature du chef ; le fuckin’ dark chocolate, une composition cacaotée surmontée d’un crâne en chocolat.

Fuckin’ dark chocolate (photos: Facebook de Laurent Favre-Mot)
Mais bien sûr, le plaisir ne s’arrête pas aux yeux, les papilles en prennent pour leur grade tant le travail, bien que freestyle en apparence, est techniquement extrêmement maîtrisé. Quand l’excellence parait facile et ne semble être qu’un jeu, ne serait-ce pas la définition du talent ?
Faudrait pas qu’il laisse des poils de barbe dans ses produits. On lui dit que la mode hipster c’est dépassé?
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Cher Stéphane,
Je vous rassure la matière pileuse n’est pas un ingrédient utilisé dans la composition des recettes de Laurent Favre-Mot 😉
Merci de votre message 🙂
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esthétiquement digne d’un ouvrier sortant de CAP à 7 euros le dessert….
Comme quoi quand on a une bonne boite de comm’ , ont peut faire de la merde en vous faisant croire que c’est de l’or !
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Bonjour Sylvain et merci de votre commentaire!
A sa décharge, la qualité des photos ne rend pas service à son travail. Elles n’ont manifestement pas été prise par un photographe professionnel.
Quant à la communication, elle fait désormais partie intégrante des métiers de bouche, mais elle ne fait pas tout. Peut-être le succès vient-il aussi de l’originalité et du côté fun de ses créations 🙂
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