Pourquoi on craque pour Bordeaux

En introduction à ce cycle spécifique du mois de mars, je posais la question suivante : Bordeaux, the place to be ?

Sous les projecteurs médiatiques, la ville attire comme un aimant touristes, travailleurs et étudiants. D’où lui vient ce pouvoir de séduction hors du commun ? Parmi tant d’autres, j’ai pu déceler cinq raisons qui contribuent certainement à ce succès.

 

Un doux dynamisme

Arrivé par le Tram depuis la gare St Jean, je descendais à l’arrêt Quinconces pour m’aventurer ensuite dans le cœur de ville. Traversant la Place de la Comédie, animée et mouvementée, je pensais que le surnom de «belle endormie » n’était vraiment plus d’actualité. Il suffit de parcourir dans la foule les 1,2 km de la rue Sainte Catherine pour se rendre compte que ses habitants sont bel et bien réveillés. Ça circule, ça fourmille, ça bouge… en toute tranquillité. Là se situe le paradoxe bordelais, le dynamisme d’une aire urbaine comptant plus d’un million d’âmes couplée avec la douceur de vivre d’une bourgade provinciale.

Ce fût ma première impression en arrivant, et comme dans le dicton, elle se vérifia durant tout le séjour. Un équilibre parfait que j’ai baptisé « dounamisme » 😉

Un mardi de février, sur la Place du Grand Théatre (© Yannick Revel)

Un mardi de février, sur la Place du Grand Théatre (© Yannick Revel)

 

Un patrimoine architectural exceptionnel

On peut dater le renouveau touristique et médiatique de Bordeaux à 2007, année où la ville a été inscrite au patrimoniale mondiale de l’Unesco. Jusque là reconnue pour le vin, la capitale régionale est ainsi récompensée pour ses pierres. Essentiellement œuvre de l’intendant Tourny, l’urbanisation principalement du 18ème siècle est un joyau du genre. Il suffit de traverser la Garonne pour admirer depuis la rive droite cette ligne de toits continue, d’une harmonie exceptionnelle. Point d’orgue de cette perspective, la Place de la Bourse signée Ange-Jacques Gabriel, l’architecte royal à qui l’on doit également le Petit Trianon à Versailles ou la Place de la Concorde à Paris.

Mais l’intérêt architectural ne se limite pas à des bâtiments anciens. Ainsi plusieurs façades modernes tapent à l’œil du visiteur comme l’hallucinant Tribunal de Grande Instance signé Richard Rogers ou la Cité du Vin (par l’agence XTU) qui ouvrira ses portes au mois de juin 2016.

Sur la Place du Palais (© Yannick Revel)

Sur la Place du Palais (© Yannick Revel)

 

Le visage au grand air

Envie de s’aérer la tête ? Rien de plus facile, ceci sans quitter la ville. Totalement réaménagés, les bords de Garonne sont l’endroit idéal pour la promenade ; à une heure de la plage, on y ressent presque les embruns atlantiques. A pied, en vélo, pour faire du sport, du shopping, ou pour prendre un bain de soleil ; les propositions ne manquent pas sur les quais où dans les hangars totalement remodelés.

 

Les yeux vers l’avenir

Loin de se reposer sur ses lauriers, Bordeaux envisage l’avenir et travaille à son évolution. Du point de vue de l’urbanisme, le plan Bordeaux 2030 prévoit de multiples projets dont la création de la zone Bordeaux Euratlantique, autour de la gare Saint Jean. Bureaux, commerces, logements, hôtels… le chantier va totalement transfigurer l’entrée sud de la ville.

Les initiatives d’avenir sont nombreuses également sur le plan privé. Dans ce secteur, la plus impressionnante se nomme Darwin, une ancien site militaire devenu laboratoire des tendances de demain. En lieu et place de la caserne, une auberge espagnole où cohabitent skate park, street art, espace de co working, épicerie bio et restaurant locavore.

 

Une offre gastronomique pléthorique

Je n’ai pas de données statistiques mais juste une impression ; il y a énormément de restaurants à Bordeaux ! Non seulement, les tables sont nombreuses mais la qualité est souvent au rendez-vous.

Cuisine du sud-ouest ou du monde, tous les styles sont représentés dans la ville, de la simplicité jusqu’à l’excellence. Dans ce registre, Bordeaux est monté d’un cran ces derniers temps, accueillant à quelques mois d’intervalles, trois des plus médiatiques chefs étoilés. Alors que Joël Robuchon avait déjà posé ses casseroles à la Grande Maison en 2014, l’année suivante les cathodiques Philippe Etchebest (Le Quatrième Mur) et Gordon Ramsay (Le Pressoir d’Argent) venaient compléter le trio de ténors toqués.

 

 

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