A Bordeaux, depuis plus de deux ans maintenant, Ô Merveilleux distille le meilleur de la région originaire de son fondateur, l’Ariège. Direction le quartier des Chartrons pour partir à la rencontre de cet ambassadeur pyrénéen. Suivez-moi, je pousse la porte…
Arrivé par le Tram B, je descends à la station Chartrons (face au skate parc) pour remonter ensuite le Cours de la Martinique avant de pénétrer dans la boutique située au N°49. Derrière la vitrine réfrigérée, Julian tranche des lamelles de charcuterie et de fromages. Le contact facile, il entame la discussion avec chaque personne qui entre chez lui, pour parler de ses produits, de sa région, de la pluie ou du beau temps. Il faut dire qu’il passe pas mal de monde dans son magasin. En une heure de temps sur place, j’ai vu à peu près tous les profils de clients défiler, de l’étudiant au retraité en passant par des employés du quartier désireux de se restaurer rapidement mais qualitativement.
L’activité du commerce se répartit de façon égale entre l’épicerie et la restauration rapide. Face à la porte, les produits à la coupe dont il connaît personnellement les producteurs. Sur le mur de droite, des étagères occupées par des conserves de plats préparés, de soupes, de miel, de boissons, provenant à 90 % du département 09. Le coté gauche du local est consacré aux vins, tous bio ou élevé en biodynamie. On vient donc ici pour acheter un bocal de cassoulet ou quelques grammes de fromages de brebis, comme pour déguster sur place où à emporter de la restauration rapide confectionnée avec ses mêmes produits. Beaucoup viennent pour les sandwiches et autres tartines, dont les noms sont ceux des habitants de communes ariégeoises. Tout comme la boutique d’ailleurs, puisque Julian nous vient de hameau de Merviel dont les villageois se nomment les Merveilleux.
Pour ma part, je décide de consommer sur place, histoire d’échanger avec le taulier pour en savoir un peu plus sur la marchandise. Il me propose une assiette mixte, charcuterie et fromage, accompagnée d’un petit ballon de rouge. Dans le verre, un nectar simple du bordelais aux arômes forestiers achevés par une note épicée. Dans l’assiette, en revanche, les choses sérieuses commencent. Des lamelles de saucisson, de coppa et de noix de jambon fumée au hêtre enchantent mes papilles autant que mes narines. Sur un pain cuit au feu de bois dans la boulangerie située juste en face, les merveilles du merveilleux font sensation.
Côté fromage, le barbu bavard me fait découvrir le Bethmale (nom de la vallée où il est produit), un fromage au lait cru à pâte non cuite. La version brebis, légèrement persillée, affichent une finesse agréable en bouche. Celui au lait de vache dispose d’un caractère plus prononcé. Franc du collier, sa puissance nous transporte immédiatement dans l’étable à flanc de montagne. Un plaisir aussi bon que long en bouche 😉

photos: Yannick Revel
La bonhomie du patron assortie de la qualité des produits sélectionnés font de sa boutique un endroit que tout gastronome bordelais se doit de connaître. D’autant plus que les produits qu’ils chouchoutent sont assez peu connus sur la façade atlantique. « A Bordeaux, on peut trouver du très bon jambon de Bayonne, italien, espagnol, mais de l’ariégeois, il n’y a que chez moi que l‘on peut en acheter » clame fièrement l’ambassadeur du 09 en pays girondin !
Ô Merveilleux
49 Cours de la Martinique, Bordeaux
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