A Biarritz, le légendaire Hôtel du Palais sait aussi se montrer rasoir, et je vous le prouve! Suivez-moi, je pousse la porte du palace…
Depuis ma tendre adolescence, je m’étais juré que jamais au grand jamais, je ne mettrais mon cou entre les mains d’un barbier. Mais il ne faut dire jamais dire jamais… Et quand l’Hôtel du Palais m’a contacté pour tester leur nouveau service, une réflexion s’est imposée.
Laisser quelqu’un tutoyer ma jugulaire avec un objet tranchant…oui mais c’est dans un palace. Entre l’imagerie issue des films de mafia (où le type meurt à chaque fois qu’il est assis dans un fauteuil de barbier) et le bon moment de détente dans un des fleurons du luxe français, mon cœur balance, mais pas trop longtemps quand même.
Armé de courage et de raison 😉 je laisse donc ma pilosité faciale (digne d’un jeune homme pré pubère) pousser pendant une semaine. Prêt à recevoir le soin, je me présente à l’accueil du palace napoléonien qui m’oriente vers le Spa. Quelques mètres à parcourir, une faible distance mais déjà un pur régal pour les yeux. Un premier couloir au sol de marbre bicolore, parsemé de vitrines présentant de prestigieuses marques, est ensuite relayé par un second corridor revêtu de moquette au bleu royal. Au bout du chemin un ascenseur, ce sera le moyen de transport vers le Spa Impérial.
A l’ouverture des portes, je suis attendu par Fabrice, le coiffeur et barbier de l’établissement. Il m’accompagne jusqu’au salon dans lequel trône un fauteuil qui sera le lieu du crime. Affable sur son métier, l’homme en noir m’explique les diverses phases du rasage avant de me faire asseoir. Pas de doute, je suis face à un passionné qui pourrait passer des heures à raconter les différentes sortes de lames, de mousses, de crèmes et de techniques…
Pour mettre la peau en condition, il masse le visage avec de l’huile de magnolia. Les mains remontent du cou vers le menton, caressent les joues jusqu’aux oreilles. Allongé au trois quart, l’effet de ses manipulations tactiles se fait considérablement ressentir, je suis très détendu…
On passe ensuite aux choses sérieuses, comme au cinéma ! Une mousse épaisse est appliquée avec le blaireau, tel un rituel. Une fois blanchie, ma peau est titillée par la lame, en deux rasages. La première passe, de haut en bas, puis la seconde, dans l’autre sens. Le grésillement des poils fauchés par le métal berce un état de semi somnolence entretenu par la douceur employée par le manieur de lames.
Une fois la moustache retirée, vient le temps de l’après rasage. Pour cette dernière étape, Fabrice utilise une huile sèche et légèrement satinée de la gamme Leonor Grey. Délicatement étalée puis tapotée avec une serviette enroulée, l’huile aux senteurs exotiques donne un éclat à la peau désormais toute douce.

L’arsenal du serial shaver (photos: Yannick Revel)
Quarante minutes de soins prodigués de mains de maître pour un moment qui va bien plus loin que le simple rasage, puisque l’expérience mêle détente, massages et soins esthétiques. Une prestation complète enrobant un acte mythique, tout aussi cinématographique que son lieu de tournage.
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