Ces dernières semaines, je vous ai présenté la Perpignan que j’ai vue et que j’ai aimée lors de mon séjour en septembre dernier. Aujourd’hui, c’est sous l’angle du Street Art que je vous fais (re)découvrir la ville. Suivez-moi, on part en balade 🙂

Une oeuvre signée Alber / Photos: Bon Sud Bon Genre
Arrivé à Perpignan depuis quelques heures, me voilà dans un restaurant typique de la ville. Entre une gorgée de vin de Collioure et une bouchée de poulet aux gambas, la conversation se nourrit et rebondit de sujets en sujets. Lorsque l’on évoque le Street Art, l’une de mes camarades de dîner me parle d’une spécialiste en la matière, une certaine Véro…
Il n’en faut pas plus pour que le lendemain, un rendez-vous soit fixé avec cette personne. Un café matinal, et me voilà parti à l’assaut des rues de Perpignan avec une experte. Photographe de métier, Véro a créé l’association Urban Art Up dont le but est de promouvoir toutes les expressions issues de la culture urbaine ; street art, hip hop (danse et rap), skate… Dans ce cadre, elle entreprend le recensement de toutes les pièces posées sur les murs de la cité catalane. Pouvais-je rêver d’un meilleur guide ?

Une ruelle du quartier Saint-Jacques
Notre promenade débute dans le quartier Saint-Jacques. Dans cette partie si originale de la ville (c’est le fief de la communauté gitane), certaines rues sont entièrement recouvertes à coup de spray et de poska. On ne trouve pas souvent du grand art ici, plutôt une expression sauvage et spontanée de celui qui écrit son nom comme il pousserait un cri dans la nuit. Sur des portes on observe aussi des prénoms inscrits et alignés en colonne, une façon pour les jeunes gitans de graver leur existence.
Au milieu de ces graffitis, on tombe sur des fresques murales aux traits un peu maladroits, comme un Schtroumpf ou un Mickey croisés ici et là. On voit aussi souvent le personnage de l’artiste local Mahdi. Ce dernier dessine son bonhomme cyclope à tête ronde un peu partout dans la ville. Enfin, je m’agenouille devant une religieuse aux yeux perçants, sous-titrée d’un poignant « Priez pour nous ».
On change de quartier pour descendre vers les rues commerçantes. On marque une pause devant le coiffeur H Cut dont la protection de vitrine a été personnalisée par le pochoiriste No Name Stencil. J’aperçois parfois des pièces pixelisées du désormais célèbre Invader. Et je tombe sous le charme des créatures d’inspiration japonaise produites par Julieta Xlf.

Dissimulée dans une terrasse de restaurant
Direction la gare maintenant avec un premier arrêt au Bronx. Ce spot à proximité des rails est un lieu de rdv des graffeurs de la région. Le lettrage est décliné ici sous diverses tendances, autour d’un portrait du décédé combattant de free fight, Kinmbo Slice. L’expression est brute, les contours ne sont pas parfaits mais l’énergie est omniprésente. Et les surprises aussi. N’hésitez pas à tourner votre regard dans les moindres recoins, en haut, en contre bas…
Enfin, c’est dans le passage Dali que s’achève notre tour. Sous la gare qualifiée de centre du monde par le peintre excentrique, un couloir recouvert de fresques vous mène jusqu’aux TGV. Dans ce tunnel inauguré en janvier 2017, les œuvres ont été réalisés par des artistes confirmés, sur commande de la municipalité. Face au vaste lettrage signé Astro, une explosion de couleurs initiée par Marko93 dont le couple de guépard accueille le piéton avec une certaine force tranquille. Un autre couple, humain celui-ci, a jailli des bombes de l’artiste Alber. Des visages et la force des regards, c’est la marque de fabrique de cet artiste bordelais très présent dans les rues de la capitale d’Aquitaine. Enfin, une créature humanoïde au corps composé de lanières bleues et mauves a été couchée par Marchal Mithouard, plus connu sous le pseudo Shaka.
Sur chaque pièce rencontrée, mon guide de l’association Urban Art Up détient un éclairage. Un trait de personnalité de l’artiste, une anecdote, elle a toujours quelque chose à raconter puisque bien souvent elle était présente lors de la réalisation des œuvres. Absolument pas inscrit dans mon programme initial, le Street Art se retrouve donc dans ma série d’articles sur Perpignan. Quand on rencontre la bonne personne au bon moment…

Marko 93
Autres articles susceptibles de vous intéresser:
Perpignan, le réveil de la belle méditerranéenne
Les bonnes tables des Perpignan
Ha jolie !!!! Il manque quand même un lieu: le jardin des fourmis gérer par AddicTerra pour une démarche de compostage collectif. On a fait graphé le lieu par mako deuza et cie : https://www.facebook.com/mako.deuza?ref=br_rs
https://www.facebook.com/scicaddicterra/
Bonne journée!
J’aimeJ’aime
Salut Yannick!
Damned, I missed it!!! Tu me le fais visiter la prochaine fois que je viens à Perpi?
J’aimeJ’aime
Bonsoir bon Sud bon genre nous l’avons vu c’est juste à côté du Bronx 😉😁
J’aimeJ’aime
Ok, c’était en contre bas, je m’en souviens mais je l’ai vu de trop loin trop pouvoir en parler.
J’aimeJ’aime
Effectivement, nous étions pris un peu par le temps.
J’aimeJ’aime