Hello petit renardeau! Comme moi, tu adores flairer les bonnes adresses pour te lécher les babines. Tu aimes aller au restaurant ? Tu kiffes le fromage ? Va donc renifler du côté des halles de Bayonne… Il se pourrait bien que, par l’odeur alléché, tu franchisses la porte du Camembar.
Dans cette adresse monomaniaque, ce n’est pas un, mais des dizaines de fromages que Cédric et Elise tiennent dans leur bec. Après avoir quitté leurs jobs et la grisaille parisienne, fait un tour du monde, puis un enfant, s’être reconvertis, voilà les hôtes dealers de cheese installés à Bayonne. Une prise de bail et quelques travaux plus tard, le Camembar ouvre ses portes en août 2017. Le week-end dernier accompagné d’un pote amateur de plaisirs laitiers, je poussais enfin la porte de l’établissement.
Sur la carte, des appellations des quatre coins de France et parfois de l’étranger. Que des produits nobles sélectionnés avec une grande exigence. Les fruits et légumes sont bio et la charcuterie vient de la maison Oteiza aux Aldudes. Quant au pain, élément essentiel pour ce type de restauration, il est levé à l’ancienne par le Moulin de Lantabat. A base de levain naturel, cette croûte entoure une mie moelleuse, complice parfaite pour savourer les trésors du couple.
Pour entrer dans le vif du sujet, nous commandons une salade de lentilles et une planche de fromages. Erreur fatale, la salade n’est pas une entrée mais un plat. Pas grave, on a du mental ! Dans l’assiette creuse, aux billes végétales se mêlent dès de chèvre, lanières de tomates séchées, chiffonnade de jambon cru et cubes de pomme Fuji. Un excellent équilibre printanier frais et rassasiant.
On enchaine sur la planche de fromages en suivant le sens de dégustation indiqué. Comme la lecture, on part de la gauche vers la droite. Ça démarre avec un brebis de la ferme Bethanoun à Labastide-Clairence. Son affinage de douze mois lui confère un aspect plus sec et un goût vraiment fruité. On grimpe crescendo avec un Saint Nectaire de brebis issu de la même exploitation. Crémeux et suave, il glisse tout en douceur sous le palais. Les choses se corsent avec le camembert de brebis de la même maison. Bien mûr et coulant, il satisfait les amateurs de sensations fortes. Le quintet s’achève sur une curiosité étrangère. Le Cashel Blue est un bleu d’Irlande, plus gouteux et moins amer que son cousin français. Cinq sur cinq, la planche remplit à merveille sa fonction ; des saveurs, des découvertes et du plaisir.
Comme on n’est pas des ogres, on poursuit avec un Mont d’Or au four, que l’on se partage à deux. C’est un des derniers de la saison, alors on en profite. Car pour les formages, comme pour les fruits et légumes, il y a une saisonnalité. Ce délice au lait de vache se mange à la cuillère, à même la boite. Un pur régal des fermages jurassiens, que l’on apprécie tout autant seul que sur la charcuterie ou les pommes de terre qui l’accompagnent.
Tu l’as compris, si tu n’aimes pas le fromage, passe ton chemin. Par contre si tu es fan des joies laitières, tu ne peux pas faire l’impasse sur ce temple qui leur est totalement dédié. Ce conseil vaut bien un fromage sans doute 😉
Le Camembar, 16 rue Guilhamin à Bayonne
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