Quand on partait de bon matin, quand on partait dans les rues d’Agen, à bi-cy-clette… Et oui, c’est à coups pédales que je découvre la principale ville du Lot-et-Garonne lors de mon arrivée dans le département. C’est parti, on suit Vincent, le guide de l’office de tourisme Destination Agen.

Photos: Yannick Revel
Derrière sa barbe et son sourire malicieux, l’homme cache une connaissance intarissable de son territoire. Si vous optez (ce que je recommande) pour une visite guidée dans la ville (pédestre ou cycliste), c’est lui qui sera votre accompagnateur. Agrippé au guidon, me voilà dévalant un boulevard pour rejoindre le monument emblématique de la ville. A Agen, il y a la Garonne, sur la Garonne il y a le canal des deux mers, et sur le canal il y a des bateaux. Je reformule. Mis en service en 19ème siècle, le Pont Canal est une portion du Canal des Deux Mers qui enjambe la Garonne et forme donc un pont. Pour ma part, c’est la première fois que je vois ces deux fonctions en une. D’une longueur de 580 mètres, l’ouvrage construit en pierre du Quercy, est LE lieu de promenade préféré des agenais.

Au second plan, le canal se transforme en pont
Empruntant la voie verte qui longe le canal, nous repartons en direction du centre-ville en traversant une passerelle Eiffel. De l’autre côté, près de l’église Sainte Foie, nous jetons un œil sur les coteaux de l’Ermitage. Ce décor parsemé d’habitations troglodytes apparaît sur l’une des premières photographies couleur de l’histoire (coucou les instagrameurs 😉 prise par un certain Louis Ducos de Hauron en 1877. Enfourchons notre monture, nous partons voir un autre monument majeur de la cité.
Nous voici maintenant devant la cathédrale Saint-Caprais. Inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, l’édifice religieux se situe sur la route des chemins de Compostelle. A l’intérieur les magnifiques décors à dominante bleue et or sont l’œuvre de Jean-Louis Bézard, un peintre disciple du célèbre Ingres. Autre point remarquable, l’imposant orgue (le plus gros instrument de musique du Lot-et-Garonne) dont la légende raconte qu’il aurait été offert par l’impératrice Eugénie.

A l’intérieur de la cathédrale Saint-Caprais
Retour à l’extérieur pour pénétrer dans les rues historiques d’Agen. Le voyage dans le temps nous mène du moyen âge à nos jours en passant la rue des Cornières, l’artère dynamique et commerçante au 17ème siècle. Plus moderne, le boulevard de la république nous offre un aperçu du 19ème typique de l’urbanisme façon Haussmann, autrefois préfet à Agen.

Haussmann est à Paris, à Bordeaux, et aussi à Agen
L’après-midi, quant à elle, sera passée au musée. Agen possède l’un des plus beaux de la région, tant par son architecture atypique que par la richesse de ses collections. Fruit de la jonction de quatre hôtels particuliers d’époque renaissance, ce lieu d’exposition montre des œuvres de la période romaine au 20ème siècle. Parmi les clous du spectacle, une Venus trouvée dans un champ du Mas d’Agenais, à 45 mn de là.

La Venus du Mas d’Agenais
A quelques pas du corps sculpté, ne passez pas à côté de la collection Aboussouan, un ensemble d’antiquités proche-orientales de l’âge de bronze à l’époque des croisades. Extrêmement diversifiée, cette donation admirablement mise en valeur, propose un art qu’il est rare de pouvoir admirer en province. Marchant sur les pas de Catherine de Médicis, on grimpe à l’étage pour voir d’autres fleurons de l’institution. Parmi eux ; des Tintoret, Brueghel, Sisley, Picabia… et cinq pièces du maître espagnol Goya. Pour mieux comprendre et apprécier, une tablette est proposée pour la somme de deux euros. Au bout des phalanges, une visite interactive avec explications des œuvres (QR Codes), parcours à thèmes, et même des jeux pour les enfants.

Un Picabia et un Sisley dans le salon des impressionistes du Musée des Beaux Arts
Un dernier coup d’œil à l’édifice face au Théâtre Ducournau, et nous voici partis pour de nouvelles aventures. Ce jour-là, j’aurais dû visiter le prieuré clunisien de Moirax (11ème siècle) mais je n’ai pas pu… La faute à Frédéric des Vignerons du Brulhois, qui nous a enfermés dans le noir. Une expérience dont je vous parle dans les jours à venir 😉
(re)vivez l’ensemble du périple dans le Lot-et-Garonne
La journée à Agen n’aurait pas été aussi intéressante sans eux, alors je remercie vivement Anne du département Lot-et-Garonne, Vincent de l’Office de Tourisme Destination Agen et Nathalie Lacroix du Musée des Beaux-Arts. Merci à tous de votre disponibilité et de votre accueil 🙂
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