Biarritz en été, festival bien né

Le tout nouveau festival « Biarritz en été », j’en étais et pour une première, c’était carrément une réussite. Pendant trois jours et trois nuits (20,21 et 22 juillet) sur les jardins de la Cité de l’océan, il y  avait des filles en « short bottes » (un peu), de la boue (beaucoup), du bon son (passionnément) et une tonne de bonnes vibrations (à la folie !!!!).

   

Je ne sais pas pour toi, mais il a manqué quelque chose à mon été 2017 sur la côte basque. Habituées à écouter des stars et à découvrir des groupes, mes  oreilles étaient restées orphelines. Mais cet état n’aura duré qu’un été. Le feu BIG a trouvé un successeur et il se nomme « Biarritz en été ». Annoncé en début d’année, l’événement suscite très vite mon excitation. Rien que les site choisi a quelque chose de magique. L’Atlantique, les Pyrénées, le golf, la Cité de l’Océan, le Château d’Ilbaritz… difficile de faire mieux. De plus, l’intéressante programmation offre un panaché d’artistes confirmés, de nouvelle vague, et de trouvailles. C’est parti, direction un des parkings relai (à Aguilera et Iraty) pour prendre la navette qui mène sur les lieux.

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La plus petite des deux scènes

A l’entrée les paroles de la chanson de Sébastien Tellier accueille le public. « Je rêve de Biarritz en été » inscrit en lettres multicolore fait office de frontière vers ce monde inédit. Dès les premiers pas on passe devant les stands de partenaires (Roxy, Nova, Bos…) et les foodtrucks prêts à débiter leurs spécialités. Très vite on arrive à la première scène dite de l’océan. Des notes parviennent à mes pavillons, elles proviennent de l’autre côté du bâtiment, sur la scène de la Cité. Sur les planches Juliette Armanet alterne entre sessions voix piano et morceaux plus disco sur lesquels elle bouge son costume argenté.

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Juliette Armanet en mode disco

Je me faufile et regrette vite de n’avoir pas pris mes bottes. Les pluies diluviennes des jours précédents et le passage des engins ont transformé la pelouse en énorme plat de Nutella géant. Les baskets tartinés, je quitte la fosse aux photographes. Un détour par les backstages me guide pile poil sur Eddy de Pretto. Celui-ci prend l’air à une heure de son show. On échange quelques paroles détendues et on fait le selfy de rigueur. Je le laisse se vider la tête et repart sur la scène de l’océan car la programmation alterne les concerts sur les scènes. Ainsi on peut tout voir et il n’y a aucun temps mort. Ici, la voix basse de Rejjie Snow rappe sur un son super groovy. C’est simple, un peu old school et ça fonctionne à merveille sur le public qui bounce de la tête. Je retrouve ensuite le gamin de Créteil, cette fois en pleine action. Le phénomène de l’année fait son effet. Le public mélangé semble captivé par son charisme. Avec son iPhone, le blanc bec balance le son appuyé par un batteur qui l’accompagne. Sans artifice, il occupe l’espace à la manière d’un boxeur et frappe fort avec des punchlines aussi puissantes qu’un uppercut au foie. Filles, garçons, ados ou quadra, tous kiffent le moment et reprennent les paroles crues de ce Nougaro 3.0.

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Un bonhomme cet Eddy

Un peu de légèreté après ce temps fort, The Black Madonna entre en piste et le public se lâche. La blonde du Kentucky est un poids lourd de la scène électronique et elle démontre ici l’étendue de son talent. Pataugeant dans la boue, tout le monde retrouve son âme d’enfant. Quoi de plus régressif de sauter à pied joints comme les parents l’interdisent. Sur ces visages enjoués et enfantins, je quitte les lieux. Le DJ Daniel Avery terminera la nuit mais il est temps pour moi de rentrer.

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Petit Fantôme, loin très loin

Le lendemain, j’arrive un peu plus tôt dans la place, cette fois chaussé de caoutchouc. Le soleil est de retour mais le sol demeure visqueux. Autour de 19h, Angèle sautille sur la grande scène. La fraiche demoiselle découverte sur YouTube affiche une pétillante candeur appréciée par les plus jeunes. Changement de registre, on plonge ensuite dans l’univers poétique et expérimental de Petit Fantôme avant de partir vers le rock de The Limiñanas. La tête d’affiche est Phoenix. Mais avant d’applaudir les versaillais, place à la folie avec Vladimir Cauchemar. La nouvelle sensation du label Ed Banger emporte tout son passage, et quelques secondes suffisent pour que les festivaliers perdent tout contrôle.

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Dois-je préciser le nom du groupe?

Retour aux guitares électriques, les auteurs de l’album Ti Amo sont très attendus. C’est ce soir qu’il y a le plus de monde, et Phoenix y est pour quelque chose. Leur pop rock transgénérationnel établit un consensus alliant les Beatles et le son californien. La soirée enchaine sur les couleurs tropicales de Polo & Pan. Le duo élabore de la musique électronique mais la joue véritablement en live. Intervenant, bidouillant, chantant, interagissant avec l’audience, les compères ont trouvé un bel équilibre dans leur show. Cette deuxième soirée s’achève avec Pedro Winter alias Busy P qui entre en jeu vers 1h. Plus de jambe, plus d’oreille, je pars recharger les batteries.

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Ti amo, je t’aime, te quiero chante le leader de Phoenix

Recharge les batteries… comme dit Lomepal dans son tube. Avec ses lascars, il met le feu le dimanche devant un parterre tout acquis à sa cause. Avant lui d’autres ont la tâche moins aisée mais s’en sortent fort bien. Soleil dans les yeux et guitare en bandoulière, Malik Djoudi commence  à jouer devant quelques dizaines de personnes. Très vite, on s’agglutine devant les barrières pour découvrir la pop douce et rythmée d’un artiste romantique.

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Sous le château les lunettes de soleil

Les organisateurs se voulaient défricheur et la suite creuse le filon avec Lewis Ofman ; un gamin au visage de poupon et à l’esthétique des années 1980. Dans son costard dix fois trop grand, il agite ses phalanges sur les claviers qui l’entourent en fredonnant des paroles désuètes. Un étrange bonhomme, totalement décalé, fils virtuel de Rick Astley et de Lio. Un détour par les Etats-Unis avec le rock folk de Kevin Morby et nous revoilà devant Antoine alias Lomepal. Après le rappeur du 13ème , le tempo descend au plus bas avec Cigarettes After Sex. Une ambiance et une esthétique noir & blanc qui invite à la contemplation.

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Lomepal a pris des couleurs sous le soleil de Biarritz

L’heure de la star du soir approche et le public entrant change. Pour applaudir le french dandy, des fans se sont déplacés formant ainsi devant la scène de la Cité un mélange de jeunes branchés et de quinqua peu (ou plus) habitués aux festivals. Après une ou deux chansons pour se roder, Etienne Daho enchaine les tubes. A tout âge, le public les connait tous. Des classiques qui n’ont pas pris une ride à l’inverse des fans et du chanteur. Coquet, le classieux se dissimule derrière un épais nuage de fumée. Impossible de la photographier, tant pis je me contente de kiffer le retour aux 80’s et 90’s avec les imparables refrains de « week-end à Rome », « tombé pour la France », « épaule tatoo »…

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Pas mieux pour Etienne Daho

Pour profiter jusqu’au bout, je file fissa vers le dernier show. Pour clôturer les festivités, Agar Agar fait durer le plaisir et le fait monter crescendo. Il y a un équilibre de maitrise et de fraicheur, d’élégance et de spontanéité dans ce duo. Au micro Clara rayonne par sa présence et ses éclairs de  folie me rappellent le génie de Bjork. Sur son visage, le rideau tombe sur le BEE 2018. Une note positive de plus qui s’ajoute aux précédentes, composant ensemble une admirable mélodie dénuée de tout couac. Si les gars sont capables de monter un tel événement en un temps record (moins de six mois), je suis déjà impatient de vivre  la version 2019. Pas de doutes, pour ce festival bien né, la valeur n’attend pas le nombre des années. On en espère pas moins l’an prochain.

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Dernier soir, tard, Agar Agar

 

Pour voir les vidéos du festival, va sur ma Story à la Une #BEE2018 sur Instagram  

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