Paris, 6h57
C’est depuis la salle de restauration de l’ Hôtel Cabane que je t’écris ce matin.
Ici, je me sens bien, inspiré pour te raconter mes aventures parisiennes. Mercredi, à peine arrivés, nous sommes partis à l’assaut des quartiers Montparnasse et Saint-Germain, en passant par le magnifique Jardin du Luxembourg. Hier, l’exploration s’est poursuivie du côté du Marais, avec un passage par la place des Vosges, Beaubourg, le Pont Neuf….
Mais je ne vais pas te faire l’inventaire complet de tous les lieux de visite et de passage. Juste t’emmener vers trois endroits où nous avons vécus trois belles expériences. Tu me suis?
Emmanuel Perrotin est l’un des galeristes les plus influents sur le marché de l’art. Installé, rue de Turenne, dans le Marais, sa galerie propose des expositions qu’il ne faut absolument pas rater lorsque l’on est à Paris.
Actuellement, c’est un des maîtres de l’abstraction, Hans Hartung, qui est mis à l’honneur. Le focus est porté sur le travail tardif du peintre d’origine allemande, avec des toiles des années 1980. La couleur, le rythme et la matière sont ici maitrisés à un point rarement égalé.
Un événement artistique à voir jusqu’au 31 juillet… et en plus, c’est gratuit.
Après avoir rassasié les yeux et l’esprit, il est temps de ravitailler l’estomac. Direction le Marché des Enfants Rouges, toujours dans le quartier du Marais.
Ici, on peut venir faire son marché en matinée, mais on peut aussi se régaler avec les diverses spécialités représentées. Envie d’Italie, de couscous, de burgers ou de brunch, tu trouveras ici ton bonheur dans les allées étroites de ce marché couvert, déjà existant au 17ème siècle. De notre côté, nous avons opté pour des délices libanais mais crois moi, tout avait l’air top sur les différents stands. Un vrai bon plan authentique, pour se régaler avec 10€.
La fin d’après-midi s’est écoulée sur les romantiques bords de Seine. Le Pont Neuf, le Pont des Arts, les façades des musées… so cliché mais tellement romantique.
Pour la soirée, c’est du côté de l’Opéra que nous nous dirigeons pour tester une table repérée sur le web. Cette dernière étant complète, nous nous rabattons par le plus pur des hasards, quelques mètres plus loing. Et comme souvent, le hasard fait bien les choses…
Le restaurant s’appelle Mieux, parce que toute la team fait de son mieux pour que l’on mange bien. Membre du Collège Culinaire de France, le chef Giuilan Maiuri, (originaire de Nérac dans le Lot et Garonne) cuisine de façon très inspirée avec des produits parfaitement sourcés. La preuve se trouve dans mon assiette, un disque généreusement garni et coloré. La vedette c’est la côte cochon dont la cuisson rosée s’avère parfaite. Mais la star est aussi très joliment accompagnée. A côté de la côte, une polenta au maïs grand roux (originaire du Pays Basque) me laisse sans voix. Exquise, elle est justement rehaussée par la légère amertume des padrones et la pointe d’acidité des piquillos. Une merveille d’équilibre et de gourmandise.
Je n’ai carrément plus faim après avoir fini et saucé mon assiette. Mais l’intitulé d’un dessert m’intrigue tellement que je ne peux résister. Sur un lit de crème fermière, une quenelle glacée aux petits pois se pare d’attributs à la pistache. Surprenant et enthousiasmant! Voilà qui devrait inscrire ce dessert et ce restaurant pour longtemps dans ma mémoire.
Aujourd’hui, la pluie est de la partie dans le ciel de Paris. Il falloir adapter notre programme en conséquence. Promis, je te raconte ça dès demain. Tu seras la?
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