Moon Harbour, le whisky made in Bordeaux

Tonnerre de Brest, on ne fait pas que du vin à Bordeaux. Depuis quelques années, on y élabore aussi d’excellents spiritueux. Chez Moon Harbour, une petite équipe de passionnés mijote trois potions: whisky, rhum et gin. Suis-moi, je t’emmène dans leur bunker. 

La distillerie Moon Harbour a pris place dans un vestige de la seconde guerre mondiale ©Yannick Revel


Depuis des années,  deux copains entrepreneurs bordelais se retrouvent autour d’une passion commune; le whisky. A force d’en boire, leur vient une idée folle. Et si on faisait notre propre whisky, 100% bordelais?  
Pour ce faire, pas question d’aller n’importe où. Un lieu atypique est choisi près des Bassins à flots, un bunker de la seconde guerre mondiale. Inauguré en 2017, les locaux abrite une boutique, la distillerie et le chai de vieillissement.  

Des visites organisées permettent de découvrir la distillerie © Yannick Revel

 Ici est élaboré un whisky vraiment local. A la base de cette boisson, il faut des céréales. Celles-ci ne viennent pas de loin puisque l’orge est produite en Gironde et le maïs vient des Landes voisines. Avec partir de cette matière première, le processus d’élaboration du whisky est fait sur place, dans les règles de l’art. D’abord le maltage pour apporter le sucre nécessaire, le brassage, le filtrage, le passage à l’alambic… Tout cela dans cette distillerie artisanale de 400m². 

Chez Moon Harbour, même l’alambic est local © Yannick Revel


Après une semaine de fermentation, dans les cuves, coule une sorte de bière à 7°. Vient alors l’étape de la distillation, après un passage à l’alambic, les 900 litres de simili bière deviendront 90 litres d’alcool à 70°. La magie se passe dans un alambic de fabrication locale, lui aussi. En effet, un des maïtres en la matière n’est autre que la maison familiale Stupfler, basée à Bègles. Et lorsqu’il faut donner un petit goût de fumé au breuvage, on utilise là aussi un ingrédient tout proche; du varech (algue marine) du proche bassin d’Arcachon. 

Un nom en hommage au port de Bordeaux © Yannick Revel


Autre passage obligatoire pour obtenir l’appellation whisky, le vieillissement en barrique. A ce niveau, le nectar n’est pas déposé dans n’importe quel bois. Car sur le port de la lune, on sait choyer sa production. Pendant 36 mois, elle dort dans des barriques issues de grands domaines du terroir bordelais. Elles proviennent des chais des Château La Louvière (Pessac Léognan), Château Pipeau 5saint-Emilion) ou Château Rieussec (Sauternes). Toutes se reposent dans le bunker de 1943 aux murs de 6 mètres d’épaisseur. Idéal pour un vieillissement sans écart de température. 

Un chai de vieillissement atypique © Yannick Revel


Outre le whisky, Moon Harbour élabore aussi un gin et un rhum. Ce dernier est notamment élaboré à partir du sucre moscavodo, bien connu des apprentis pâtissiers. Mais mon coup de coeur s’est porté sur le gin. Une boisson d’été préparée avec des  baies de genièvre, du citron kombawa, du poivre pamplemousse  du Népal, des baies de Gobi, des baies de coriandre, et même une pointe de piment d’Espelette utilisé comme un exhausteur d’arômes. 

A l’issue de la visite, place à la dégustation © Yannick Revel


Moon Harbour, 492 Boulevard Alfred Daney à Bordeaux

Visite comprise dans le Bordeaux City Pass

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