Visiter une manufacture perlière en France est aussi exceptionnel que trouver une perle dans une huître. Exceptionnel mais pas impossible, surtout si tu habites près de la côte basque. En effet, c’est dans le quartier Beyris à Bayonne que j’ai découvert le savoir-faire d’un artisanat de luxe. Suis-moi, je pars à la découverte des ateliers Simon & Simon.

Photos: Yannick Revel
C’est à l’arrière d’une belle demeure, que je découvre la tradition d’une maison née en 1865. À l’origine de la dynastie bijoutière, Télesphore Simon était sertisseur pour Napoléon III. Installé à Paris, il transmet sa passion à son fils Edouard qui décide dans les années 1950 de déménager l’activité à Bayonne. La proximité des ports pêche lui apporte sa ressource naturelle essentielle : l’écaille de poisson. Celle-ci permet d’obtenir la nacre qui recouvre les billes de verre pour les transformer en perle bijoutière. Un long processus que la famille Simon a façonné au fil du temps.
En visitant les ateliers de cette exception bayonnaise, je comprends pourquoi il s’agit là de la dernière manufacture perlière de France. Patience et minutie sont certainement les mots qui définissent au mieux le processus. Nombreuses sont les étapes depuis la réception des billes de verre, blanches ou transparentes, jusqu’à la mise en vente du bijou terminé. Dressées sur des aiguilles, les petites boules sont alignées sur des réglettes qui permettent leur manipulation. Ces mètres de bois viennent alors plonger les sphères dans la nacre. Plusieurs coloris existent et, si le plus classique et le plus connu demeure le naturel, le noir connait récemment un certain succès.
Après le bain, les lignes de perles sont disposées sur un mécanisme tournant pour l’étape du séchage. Telle une broche dans un four, la rotation de l’appareil permet une ventilation permanente pour une parfaite répartition du précieux liquide. Cette opération trempage / séchage est répétée à quinze reprises. A l’issue de cette phase, les perles sont une à une contrôlées. Délicatement prélevées, ébarbées et brossées, elles sont ensuite montées sur des bijoux (colliers, boucles d’oreille…), des accessoires ou des vêtements. On a d’ailleurs pu voir les perles de la manufacture bayonnaise orner les créations de grandes maisons de la mode telles que Dior, Lanvin ou Chanel.
Une reconnaissance par le monde du luxe de la qualité du travail réalisé aujourd’hui par la quatrième génération de l’entreprise. Représentée par Nathalie Simon, la famille perpétue un savoir-faire et maintient de hauts standards d’exigence. Un anachronisme rarissime que l’on trouve à Bayonne, et nulle part ailleurs.
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